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Les conséquences de la récolte 2024 préoccupent la Cal

« Nous vivons une nouvelle crise agricole structurelle, peut-être moins pire qu'en 2016, mais revenue trop tôt », estiment Pierre-Yves Simonin (au pupitre), président du groupe Cal, et Pierre-Antoine Ferru, directeur général.

Si la Coopérative agricole lorraine met tout en œuvre pour gérer au mieux les problèmes de qualité et de volume de la récolte 2024, les conséquences financières pour les exploitations inquiètent les dirigeants.

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La Cal, qui a tenu son assemblée générale à Nancy (Meurthe-et-Moselle), le 20 décembre dernier, termine l’exercice 2023-2024 avec une collecte de 383 000 t (contre 376 000 t en 2022-2023) et un chiffre d’affaires groupe de 295 M€ (contre 360 M€).

La transformation du pôle agroéquipement est en voie de finalisation : MecaVista continue de développer ses nouvelles marques (Fendt et Valtra) et renforce son implantation territoriale, tandis que ManutOne poursuit sa structuration des activités agricoles, travaux publics et industries.

En élevage, l’union de commercialisation Cloé engage une réflexion stratégique pour massifier les volumes au niveau de l’aval. Objectif : maintenir sa capacité de négociation et garantir des prix rémunérateurs à ses adhérents sur le long terme face à l’intérêt croissant des acteurs de l’aval à investir dans l’amont, via des négociants locaux entre autres, qui pourrait fragiliser les marges de Cloé.

Des problèmes de trésorerie pour 40 % des agriculteurs

Face à la très mauvaise récolte 2024 tant en rendement (52 q/ha en blé contre 64 q/ha en moyenne) qu’en qualité (protéines, PS), le pôle végétal va plancher sur l’optimisation des coûts et des outils. Si l’expérience de l’équipe commercialisation a permis d’anticiper la gestion des problèmes de qualité en lien avec ses clients de l’aval, les conséquences de cette récolte pour les adhérents inquiètent la coopérative.

« Nos adhérents ont surmonté 2016 en devant parfois décapitaliser, rappelle Pierre-Yves Simonin, président de la Cal. Depuis, les aléas climatiques aux lourdes conséquences surviennent un an sur deux. 40 % des agriculteurs lorrains ont des problèmes de trésorerie structurelle. Ils n’ont, dans certains cas, plus rien à décapitaliser et donc plus de solution pour absorber l’impact de la récolte 2024. »

Si le résultat est légèrement positif pour les ateliers viande et positif pour le lait d’après les centres de gestion, il est parfois négatif pour les céréales. La FCO est également source d’inquiétude pour l’élevage. « Nous vivons une nouvelle crise agricole structurelle, peut-être moins pire qu’en 2016, mais revenue trop tôt. Les agriculteurs n’ont pas pu, pour certains, refaire de la trésorerie. »

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